Communément assimilée dans notre pays à une célébration de la gente féminine il y a encore quelques années, il est fort louable de noter que la symbolique de la journée internationale des droits de la femme est de mieux en mieux perçue par tous comme une occasion de mener des réflexions communes, au travers de thématiques dédiées sur les progrès réalisés en matière de droits, mais aussi sur les défis restants et les changements à apporter pour atteindre un monde plus égalitaire.
Le thème central retenu pour l’année 2023, au niveau international, est un plaidoyer en faveur d’un accès équitable et inclusif à la ressource numérique et à la multitude d’opportunités qu’elle offre.
A cette occasion, je voudrais exprimer mon point de vue sur l’enjeu de l'inclusion numérique et de l'utilisation de la technologie comme levier de promotion sociale et économique des femmes en Côte d’Ivoire.
Car investir dans l’autonomisation de la femme, c’est rendre notre société et notre développement pérennes.
Les technologies numériques ont transformé le monde et se rendent chaque jour plus indispensables dans tous les aspects de nos vies.
La Côte d’Ivoire n’est pas en reste de cette révolution digitale et c’est pourquoi notre défi commun est de faire en sorte que l’ensemble des opportunités qu’offre ce nouvel environnement soit accessible équitablement. Et quand je parle d’équité, je veux parler aussi bien du genre que de la prise en compte de toutes les femmes indépendamment de leur niveau d'éducation, de leur situation géographique ou de leur statut social.
Le numérique et le digital sont de véritables leviers qui peuvent juguler nombre d’obstacles à l'autonomisation des femmes en Côte d'Ivoire.
Au nombre des atouts qu’ils peuvent apporter grâce aux téléphones portables, aux tablettes et à l’internet, nous pouvons citer l'accès libre à l'information, la création et à la diversification des opportunités d'emploi, des alternatives au système de formations et d’éducation traditionnel ainsi qu’une plus grande autonomie et sécurité financière.
Au niveau de l’emploi, la technologie permet, à travers des solutions plus créatives, de démultiplier les opportunités pour les femmes aussi bien dans le domaine du travail que de l’entrepreneuriat.
Grâce aux plateformes de e-commerce et aux réseaux sociaux, de plus grands marchés sont accessibles pour tous les secteurs d’activités.
Par exemple, Il est possible aujourd’hui à une restauratrice, une actrice du vivrier ou même une petite commerçante de promouvoir ses produits, traiter des commandes en ligne et les faire livrer sans même avoir de local.
De même, une femme employée d’entreprise peut recourir au télétravail ou renforcer son employabilité via les TICs, en échangeant des idées et des connaissances avec d'autres femmes du monde entier.
En somme, le numérique ouvre aux femmes toutes les palettes de l’économie moderne et du développement personnel et inclusif.
Enfin sur le plan du financement, le numérique permet aux femmes de tous niveaux d'accéder à des services financiers tels que les banques en ligne et le microcrédit, et ce, de manière beaucoup moins contraignante que le système bancaire traditionnel.
Toutes ces opportunités et innovations mises en commun peuvent assurément contribuer à accélérer l’autonomisation des femmes, même s’il est évident qu’on peut faire encore mieux sur bien des plans.
Il devient alors impératif pour l’Etat et la société de créer des environnements inclusifs où les femmes peuvent accéder, en toute équité et en toute sécurité, à ces ressources transformatrices.
Pour ma part, j’encourage vivement l’inclusion digitale des femmes en Côte d'Ivoire, et je m'engage résolument à travailler dans l’amélioration de l’accès aux outils numériques.
JLB
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