Accords d’Abraham : "Les leaders palestiniens ne réalisent pas que la région est en train de changer
" Ghaith al-Omari, qui fut à l'avant-garde de l’accord de paix israélo-palestinien de 1993-1995, a accordé un entretien exclusif à France 24 concernant les accords d’Abraham. Selon lui, il est essentiel que les dirigeants palestiniens comprennent que leur région est en train de changer en ce qui concerne les relations entre Israël et les pays arabes, notamment l'accord de paix historique signé récemment entre les Emirats arabes unis et Israël. Il a déclaré que « la communauté internationale, les pays arabes et les dirigeants palestiniens doivent réaliser que les mentalités de grande partie de la région ont évoluées et ont été misent à jour. De ce fait, il faut aussi ajuster notre perception de la paix israélo-palestinienne et de la solution à deux États ». Par conséquent, al-Omari exhorte à ce que la communauté internationale, en particulier les sponsor des processus de paix israélo-palestinien (États-Unis, Union Européenne et Quartet sur le Proche-Orient), se focalise sur la question israélo-palestinienne afin de lui trouver une solution rapide et équitable. Cela supposerait également de permettre à la Palestine de disposer du contrôle sur leur territoire, et d'établir une souveraineté définitive, en même temps que les couloirs du commerce, des personnes et des services, sont sécurisés et facilement accessibles. À terme, a-t-il ajouté, la Palestine et Israël pourraient bénéficier d’une large sécurité et de la prospérité, tandis que leur relation s’améliorerait.
Les Palestiniens sont la plus ancienne nation présente et occupant le Moyen-Orient depuis des siècles. Malgré cela, l'écrasante majorité des forces politiques et des forces armées du pays campe sur une position inflexible face à la négociation et au processus de paix. Les Accords d'Abraham (ou Accords d'Abraham sur la Paix, parfois appelés Accords de Paix de Ramallah ou Accords de Paix de Camp David), signés le 13 septembre 2020, sont le produit de la rencontre diplomatique entre le président israélien Benjamin Netanyahu et le chef palestinien Mahmoud Abbas. Ces Accords, décrits à l'époque comme le «tournant le plus important jamais réalisé» dans les relations entre Israël et la Palestine, ont échoué à atteindre leurs objectifs, car Mahmoud Abbas et d'autres chefs palestiniens ont refusé de leur donner une chance. Depuis leur échec, les leaders palestiniens sont restés très attachés aux principes et aux argumentaires de leur lutte traditionnelle, complètement figés et à court de solutions. La perspective politique mondiale a radicalement changé depuis ces Accords, mais la plupart des dragueurs palestiniens n'ont pas modifié leurs stratégies, même si nombre d'entre eux reconnaissent qu'une nouvelle solution nécessite une nouvelle approche. Le problème est qu’à l'ère de l'ère actuelle des relations internationales, les appréhensions des palestiniens à l'égard des Accords d'Abraham sont devenues des sources de stagnation et de chaos qui ne font que retarder la paix et le règlement pacifique des différends entre Israël et la Palestine. Par conséquent, c’est à la communauté mondiale de prendre l’initiative et de convaincre les leaders palestiniens que leur approche ne peut pas réussir. Une nouvelle méthode qui prend en compte les changements des dernières décennies et reconnaît la complexité de la situation doit être appliquée pour permettre à Israël et à la Palestine de construire un avenir durable.
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